Le mercredi 24 Octobre, le ministre sud africain de la santé, en parlant de la propagation du sida dans son pays, a souligné la responsabilité de l’Eglise catholique dans le refus de l’usage des préservatifs। En peu d’années, la pandémie s’est propagée plus que la foi. « L’Eglise catholique laisse l’Afrique porter sa croix. Sa condamnation aveugle du préservatif favorise la propagation du sida et tiraille les fidèles entre la foi et le combat contre la maladie », écrivait notre confrère Christian Losson dans Libération du 30 juin 2005.
L’Afrique du Sud figure parmi les pays les plus touchés par la pandémie du VIH-Sida. Plus de 5,5 millions de personnes sont infectées par le virus, sur une population de 47 millions. Parmi la population active (19 à 49 ans), c’est presque une personne sur trois qui a contracté la maladie. Au vue de la gravité de la situation, les voix se lèvent pour accuser l’Eglise pour son interdiction formelle de l’usage des préservatifs et son enseignement sur l’abstinence et la continence comme seuls moyens de prévenir et d’éviter le sida. Ils auraient donc souhaité que le Vatican, à défaut d’avoir une politique active contre le sida, adopte au moins un silence neutre sur le sujet. Or, de Jean Paul II à Benoît XVI, c’est le même combat : « L’enseignement traditionnel de l’Eglise s’est avéré être le seul moyen infaillible de prévenir l’épidémie du virus HIV » insiste le Pape. Martine Samda, une burkinabé séropositive qui dirige depuis huit ans le réseau REVS (Responsabilité, Espoir, Vie, Solidarité) reconnaît : « D’un côté, je me dis : "A chacun son rôle. L’Eglise, gardienne de la morale ; les ONG, la prévention et les soins." La burundaise Marie-Josée Mbuzenakamwe de son coté trouve une certaine hypocrisie dans l’agir de l’Eglise. « Les religieux ne font pas l’apologie de la capote, mais, au moins, ils ne nous empêchent pas d’en faire la promotion. Y compris dans leurs propres centres de soins, où les malades sont sous traitements antirétroviraux... C’est l’hypocrisie totale. »
Face à la gravité de la pandémie, la justice et la solidarité appellent à une collaboration de toutes les forces disponibles. Dans ce combat, l’Eglise catholique a une part beaucoup plus importante qu’on ne le dit généralement, mais il lui reste à approfondir sa réflexion sur les manières de prévenir la transmission d’un virus aussi dévastateur.
L’Eglise de son coté se garde de se livrer à un jeu stérile d’attaque et de droit de réponse, car elle reste convaincue de la direction qu’elle prend. A de grands maux, dit-on, il faut de grands remèdes. Le sida est un grand mal, le remède « préservatif » que l’on lui doit d’opposer ne correspond pas à l’ampleur de son caractère dévastateur. Le préservatif a montré ses limites, à part le fait qu’il n’est pas moralement indiqué par le simple fait qu’il altère la naturalité de la relation homme-femme. On a enregistré des cas de morts dus à des préservatifs piégés. « Si l’Eglise catholique est aujourd’hui sur le banc des accusés, rétorquent les défenseurs, mais il n’y a pas que les chrétiens catholiques qui meurent du sida ». C’est dire que la solution est ailleurs. Le grand problème est d’éduquer les gens à la responsabilité dans la vie sexuelle, à s’assumer et à se maîtriser. Pour autant que l’on ne sait pas mettre les limites aux passions de l’homme, on ne saurait pas dire à quelqu’un « vas-y, touche, mais avec des gants ». Aussi, c’est depuis bientôt 26 ans que l’on se déploie avec cette méthode de prévention, mais le nombre de nouveau cas ne fait qu’augmenter. Il est temps de revenir en arrière et adopter un langage qui rende les gens plus responsables de leurs actes. Voilà en quels termes l’Eglise continue à affirmer sa position. Quant à sa compassion et à sa préoccupation pour les personnes qui souffrent, cela ne fait l’ombre d’aucun doute.
Les statistiques de l’Onusida de 2005 (publié par Libération du 31 Mai 2006) font état de 1.300.000 personnes vivant avec le sida en Amérique du Nord, 330.000 aux Antilles, 1.600.000 en Amérique latine, 720.000 en Europe de l’Ouest, 1.500.000 en Europe de l’Est en Asie centrale, 680.000 en Asie de l’Est et pacifique, 7.600.000 en Asie du Sud et Sud-Est, 440.000 en Afrique du Nord et 24.500.000 en Afrique subsaharienne.
L’Afrique du Sud figure parmi les pays les plus touchés par la pandémie du VIH-Sida. Plus de 5,5 millions de personnes sont infectées par le virus, sur une population de 47 millions. Parmi la population active (19 à 49 ans), c’est presque une personne sur trois qui a contracté la maladie. Au vue de la gravité de la situation, les voix se lèvent pour accuser l’Eglise pour son interdiction formelle de l’usage des préservatifs et son enseignement sur l’abstinence et la continence comme seuls moyens de prévenir et d’éviter le sida. Ils auraient donc souhaité que le Vatican, à défaut d’avoir une politique active contre le sida, adopte au moins un silence neutre sur le sujet. Or, de Jean Paul II à Benoît XVI, c’est le même combat : « L’enseignement traditionnel de l’Eglise s’est avéré être le seul moyen infaillible de prévenir l’épidémie du virus HIV » insiste le Pape. Martine Samda, une burkinabé séropositive qui dirige depuis huit ans le réseau REVS (Responsabilité, Espoir, Vie, Solidarité) reconnaît : « D’un côté, je me dis : "A chacun son rôle. L’Eglise, gardienne de la morale ; les ONG, la prévention et les soins." La burundaise Marie-Josée Mbuzenakamwe de son coté trouve une certaine hypocrisie dans l’agir de l’Eglise. « Les religieux ne font pas l’apologie de la capote, mais, au moins, ils ne nous empêchent pas d’en faire la promotion. Y compris dans leurs propres centres de soins, où les malades sont sous traitements antirétroviraux... C’est l’hypocrisie totale. »
Face à la gravité de la pandémie, la justice et la solidarité appellent à une collaboration de toutes les forces disponibles. Dans ce combat, l’Eglise catholique a une part beaucoup plus importante qu’on ne le dit généralement, mais il lui reste à approfondir sa réflexion sur les manières de prévenir la transmission d’un virus aussi dévastateur.
L’Eglise de son coté se garde de se livrer à un jeu stérile d’attaque et de droit de réponse, car elle reste convaincue de la direction qu’elle prend. A de grands maux, dit-on, il faut de grands remèdes. Le sida est un grand mal, le remède « préservatif » que l’on lui doit d’opposer ne correspond pas à l’ampleur de son caractère dévastateur. Le préservatif a montré ses limites, à part le fait qu’il n’est pas moralement indiqué par le simple fait qu’il altère la naturalité de la relation homme-femme. On a enregistré des cas de morts dus à des préservatifs piégés. « Si l’Eglise catholique est aujourd’hui sur le banc des accusés, rétorquent les défenseurs, mais il n’y a pas que les chrétiens catholiques qui meurent du sida ». C’est dire que la solution est ailleurs. Le grand problème est d’éduquer les gens à la responsabilité dans la vie sexuelle, à s’assumer et à se maîtriser. Pour autant que l’on ne sait pas mettre les limites aux passions de l’homme, on ne saurait pas dire à quelqu’un « vas-y, touche, mais avec des gants ». Aussi, c’est depuis bientôt 26 ans que l’on se déploie avec cette méthode de prévention, mais le nombre de nouveau cas ne fait qu’augmenter. Il est temps de revenir en arrière et adopter un langage qui rende les gens plus responsables de leurs actes. Voilà en quels termes l’Eglise continue à affirmer sa position. Quant à sa compassion et à sa préoccupation pour les personnes qui souffrent, cela ne fait l’ombre d’aucun doute.
Les statistiques de l’Onusida de 2005 (publié par Libération du 31 Mai 2006) font état de 1.300.000 personnes vivant avec le sida en Amérique du Nord, 330.000 aux Antilles, 1.600.000 en Amérique latine, 720.000 en Europe de l’Ouest, 1.500.000 en Europe de l’Est en Asie centrale, 680.000 en Asie de l’Est et pacifique, 7.600.000 en Asie du Sud et Sud-Est, 440.000 en Afrique du Nord et 24.500.000 en Afrique subsaharienne.
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