JOYEUX NOEL ET HEUREUSE ANNEE 2014

vendredi 18 janvier 2008

VISITE Du PAPE A LA SAPIENZA, UNE BONNE CHANCE PERDUE

La grande communauté de l’université romaine la « Sapienza » a regretté que l’agitation créée par un groupe minoritaire de certains professeurs et étudiants (contestant la présence du Pontife à la cérémonie d'ouverture de l'année académique) lui ait fait perdre l’occasion d’entendre et de voir le Pape de près. Le discours de circonstance de Benoît XVI lu par un professeur a été salué par des applaudissements inouïs et le refrain « Vive le Pape ».

« Nous avons lancé au Pape une nouvelle invitation et le plus vite possible, il est le bienvenu » a déclaré Guarini, recteur de la « Sapienza ». Et les professeurs signataires du fameux document de contestation n’ont pas tardé de se raviser. « Si le Pape vient, nous y participerons », ont-ils affirmé. Le professeur physicien Andrea Frova, l’un d’eux, a commenté en disant : « Déjà nous avions souhaité que on pouvait dédier une journée exclusivement au Pape… ce serait aussi une magnifique occasion et une possibilité pour nous de exprimer librement notre pensée ». Ce revirement d’idée est sans doute du aux réactions du milieu politique, religieux et estudiantin à l’annonce de ce climat de protestation créé par ce groupe qui trouvait injurieux la visite d’un Ratzinger qui, il y a 18 ans, avait vilipendé le monde scientifique dont eux sont « les dépositaires de savoir ».

C’est toujours une bonne chose que de se ressaisir de son erreur, surtout quand on est confronté à une opinion diverse qui illumine les zones d’ombre. Il n’y a pas mieux pour un scientifique que de chercher un cadre idéal qui favorise le dialogue, la discussion, l’échange. C’est plutôt cela qu’on aurait du attendre comme attitude de la part de ceux là même qui revendiquent à cor et à cri de posséder « le savoir ». Quant à penser qu’il fallait que le Pape se rende à tout prix à la sapienza malgré les contestations, il y a lieu de considérer qu’on ne rend pas visite à une famille divisée. Pour une réconciliation, peut-etre. Et là on ferait mieux de trouver une autre occasion.

vendredi 11 janvier 2008

SECURITE, FAMILLE, PAUVRETE ET TRAVAIL : Echange des voeux de l'administration urbaine et régionale avec le Pape


Ce 10 Janvier, Benoît XVI a reçu en audience de l’échange des vœux de nouvel an l’administration urbaine de Rome ainsi que celle de la régionale de Lazio. Le Pape a dénoncé « de très graves dégradations pour certaines aires de la ville de Rome » et demandé à Veltroni que les organisations locales ne portent pas préjudice à la famille ».

Faisant un petit tour d’horizon de la situation sécuritaire de la ville, le Pontife romain a évoqué par exemple le meurtre de Giovanna Reggiani : « Un événement aussi tragique que le meurtre, à Tor di Quinto, de Giovanna Reggiani, a placé brusquement notre citoyenneté devant un problème non seulement de sécurité, mais aussi d’une grave dégradation de certaines zones de Rome… et ici spécialement, insiste le Pape, il est nécessaire, au-delà de l’émotion du moment, une œuvre concrète et continue qui ait la double finalité de garantir la sécurité des citoyens et d’assurer à tous, en particulier aux immigrés, au moins au niveau minimum possible, une vie honnête et digne ».
En un second temps, le Pape a avec insistance indexé le fait que certaines organisations mettent en péril l’institution du mariage fondé sur l’union d’un homme et d’une femme. On voit par là que le pape fait allusion aux discussions sur le registre pour les unions civiles intervenues dans le bureau communal et qui s’est soldé par un rejet dans le sens favorable à présenter au parlement. Ce thème de la famille , occupe depuis un certain agenda, une place de choix dans les messages du Pontife romain. La journée mondiale de la paix de cette année (le premier janvier) a été dédié au thème de la famille comme noyau et cellule de la paix. En effet « si les familles vont bien, toute la société aussi va bien » a expliqué le Pape.
Benoît XVI n’a pas manqué de pointer du doigt un autre drame qui menace la région de Lazio, celui de la pauvreté. « La hausse des prix de logement, le chômage, les salaires et les pensions basses rendent difficiles les conditions de vie de beaucoup de personnes et de familles », a souligné le Pape.

mercredi 2 janvier 2008

PEINE DE MORT OU AVORTEMENT, C'EST TOUJOURS UN HOMICIDE


"Logiquement impossible s'opposer à la peine de mort et soutenir l'avortement"

L’Etat italien se félicite de l’initiative prise au niveau international pour l’abolition de la peine de mort. Une démarche qui bon gré mal gré lui vaut ce mérite et cet éloge maintenant que l’accord de principe est acquis au niveau de l’ONU. Le grand respect que l’Etat italien manifeste pour la vie devrait l’amener aussi logiquement à abolir l’avortement.

C’est depuis la pendaison de Saddam Hussein que le mouvement de contestation contre la peine de mort a pris l’ampleur en Italie, avec surtout la grève de faim de Marco Pannella. Après l’étape de Bruxelles, la moratoire a atteint la tribune de l’ONU où la majorité des pays du monde se sont dit contraire à la peine de mort. L’Italie n’a cessé de se féliciter de cette initiative, même si en réalité l’action de l’Eglise n’est pas de moindre dans ce combat.

Mutatis mutandis, toujours dans le même pays, les voix se sont levées pour proposer aussi un moratoire contre la loi sur l’avortement. C’est la démarche actuelle de Giuliano Ferrara, directeur de « Foglio ». Au lendemain de la déclaration du Cardinal Ruini qui a appuyé la démarche, la classe politique italienne se divise à ce propos. La majorité déclare intouchable la loi sur l’avortement. La réaction de Livia Turco, ministre de la santé ne s’est pas fait attendre : « La loi 194 aura dans quelques mois trente ans, on ne la touche pas et elle s’applique très bien ; grâce à elle, on a réussi à lutter contre les avortements clandestins et à réduire le taux d’avortement en général ». L’Udc de Ferdinando Casini de son coté est favorable au moratoire.
Durant la longue campagne de sensibilisation contre la peine de mort, on pouvait avec joie entendre des phrases comme « Tuer est mauvais » ou encore « C’est un homicide que de tuer un homicide ». Si la peine de mort doit être abolie parce que « tuer est mauvais » ou encore « parce que la vie est sacrée », il serait normal de pousser une telle logique à son comble. Car tuer ne saurait être mauvais seulement comme sanction, mais mauvais en soi.