A la question de savoir si avec ce vent de sécularisation la fête de Noël pouvait disparaître un jour, Giuseppe Mampieri, un grand commerçant de Rome répond : « Noël demeurera tant qu’il donne l’occasion de renflouer les caisses ». Pour s’en convaincre, la presse et tous les médias envisageaient Noël en termes de « dépenses à faire ». Que la crèche disparaisse des éléments symboliques de Noël, nous sommes là en plein vent de sécularisation qui veut ignorer ou exclure Dieu de l’histoire de l’homme. Mais c’est aussi un faisant - semblant de justice ou d’objectivité qui voudrait « respecter toutes les sensibilités religieuses ». La vraie justice devrait reconnaître la juste valeur de chaque chose et la respecter en tant que telle.
Aux antipodes de la tendance sécularisatrice, on a observé en Italie par exemple une pratique très diffusée des crèches. Et le pape, devant des milliers des fidèles réunis à la Place Saint Pierre, a prononcé le traditionnel message de Noël « Urbi et Orbi » (à la ville et au monde). Benoit XVI a déploré l'accroissement des tensions ethniques, religieuses et politiques, "qui déchirent le tissu intérieur de nombreux pays et enveniment les relations internationales". Avec des accents pathétiques, le pape a dénoncé le terrorisme et les souffrances inouïes "infligées à des populations entières".
En terre sainte, au cours de la messe de minuit, Michel Sabbah, patriarche latin de Jérusalem, s'en est pris à la politique israélienne : "Ce pays appartient à Dieu. Il ne peut pas être pour certains un pays de vie et pour d'autres un pays d'occupation et une prison politique. Tous doivent avoir la vie, la sécurité et la dignité."