JOYEUX NOEL ET HEUREUSE ANNEE 2014

mercredi 26 décembre 2007

UN NOEL SANS CRECHE NE REND PAS JUSTICE A L'HISTOIRE

En allant sur un moteur de recherche pour trouver une image de Noel, 95% de propositions n'ont rien de religeiux (Babo Natale, Sapin et parfois des images insolites), alors que 5% seulement suggèrent un soubassement religieux comme la crèche. A Londres et New York par exemple, les autorités ont demandé d’éliminer toute autre forme des représentations de cette fête, « susceptible de porter atteinte à la sensibilité des autres croyants ou non croyants ». Les chrétiens, eux, même avec moins de fervosité, ont célébré la Nativité du Fils de Dieu.

A la question de savoir si avec ce vent de sécularisation la fête de Noël pouvait disparaître un jour, Giuseppe Mampieri, un grand commerçant de Rome répond : « Noël demeurera tant qu’il donne l’occasion de renflouer les caisses ». Pour s’en convaincre, la presse et tous les médias envisageaient Noël en termes de « dépenses à faire ». Que la crèche disparaisse des éléments symboliques de Noël, nous sommes là en plein vent de sécularisation qui veut ignorer ou exclure Dieu de l’histoire de l’homme. Mais c’est aussi un faisant - semblant de justice ou d’objectivité qui voudrait « respecter toutes les sensibilités religieuses ». La vraie justice devrait reconnaître la juste valeur de chaque chose et la respecter en tant que telle.

Aux antipodes de la tendance sécularisatrice, on a observé en Italie par exemple une pratique très diffusée des crèches. Et le pape, devant des milliers des fidèles réunis à la Place Saint Pierre, a prononcé le traditionnel message de Noël « Urbi et Orbi » (à la ville et au monde). Benoit XVI a déploré l'accroissement des tensions ethniques, religieuses et politiques, "qui déchirent le tissu intérieur de nombreux pays et enveniment les relations internationales". Avec des accents pathétiques, le pape a dénoncé le terrorisme et les souffrances inouïes "infligées à des populations entières".
En terre sainte, au cours de la messe de minuit, Michel Sabbah, patriarche latin de Jérusalem, s'en est pris à la politique israélienne : "Ce pays appartient à Dieu. Il ne peut pas être pour certains un pays de vie et pour d'autres un pays d'occupation et une prison politique. Tous doivent avoir la vie, la sécurité et la dignité."

lundi 17 décembre 2007

TURQUIE: UN PRETRE ITALIEN POIGNARDE A IZMIR


Le Père Adriano Francini, prêtre italien de 65 ans, a été poignardé et grièvement blessé dans la ville d’Izmir ce Diamanche 16 Décembre. Selon les sources policières, l'agresseur est un jeune homme de 19 ans. Lorsqu’on connaît le contexte de la liberté religieuse dans ce pays majoritairement musulman, cette agression plonge les 100 000 chrétiens dans une grande préoccupation.

C’est au sortir de la messe à l’Eglise Saint Antoine qu’il a reçu un coup de couteau au ventre. Amené de toute urgence à l'hopital, le pretre catholique a subi une intervention et sa vie n'est pas en danger. L’agresseur est venu de 150 Km pour commettre ce forfait. Il prétend qu’il se vengeait du fait que le père lui aurait refusé le baptême. Alibi qui ne semble pas encore se justifier, car ces derniers temps la persécution des chrétiens en Turquie se masque dans une technique simple où les agresseurs se passent pour des candidats à la conversion pour accuser la minorité chrétienne de prosélytisme. En Fevrier 2006, toujours en Turquie, un jeune homme de 16 ans assassinait le Père Andrea Santoro , dans son Eglise à Trabzon. La même année, à Samson, le père Pierre Brusissen (français) était lui aussi poignardé. Et en Avril de cette même année, trois missionnaires évangélistes ont été torturés et égorgés à Malatya.
Mgr. Ruggero Franceschini, Evêque d’Izmir, n’a pas caché son indignation: “Ils diront encore que c’est l’acte d’un fou... Mais on doit admettre que depuis environ un an et demi, en Turquie, les actes de tels fous ont notablement augmenté ».

Dans ce pays, l’un de plus grand en concentration musulmane, les minorités chrétiennes sont considérées comme « ennemis intérieurs » qui nuisent à l’unité de la République. A Trabzon, comme à Malatya ou encore dans l'affaire du meurtre du journaliste arménien Hrant Dink, des complicités sont apparues en filigrane dans les rouages de la bureaucratie.
Le fondamentalisme musulman est si fort dans ce pays qu’il faut craindre que le dialogue interreligieux ne soit que superficiel.

mercredi 12 décembre 2007

REP.DEM.DU CONGO: Mgr. MONSENGWO, NOUVEL ARCHEVEQUE DE KINSHASA


Ce 6 Décembre 2007, Mgr. Laurent MONSENGWO PASINYA a été nommé Archevêque de Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo. Monseigneur Laurent quitte ainsi l’Archidiocèse de Kisangani pour combler le vide laissé par la mort du Cardinal Frédéric ETSOU depuis le 6 Janvier de cette même année.


« Une nomination qui ne surprend personne », car Monsegwo est une figure de proue sur la scène ecclésiale et politique congolaise. Au lendemain de l’enterrement de Feu cardinal Etsou, les médias congolais faisait déjà circuler les noms de « candidats en lisse » dont Monsengwo en tête de la liste. D’aucun le voit déjà devenir Cardinal. C’est ainsi que lui-même s’est empressé de préciser : « La nomination à la fonction d’archevêque de Kinshasa ne donne pas automatiquement la possibilité de devenir cardinal ».
L’Actuel Président de la conférence épiscopale congolaise a dirigé la Conférence Nationale Souveraine de 1992 à 1994. Cette occasion l’a rendu célèbre et populaire en milieu congolais. Membre de la commission internationale des biblistes, où il a eu l’occasion de collaborer avec le cardinal Ratzinger, Monsegwo est remarquable par son intelligence et son savoir faire.


Le jour même de sa nomination, L'ancien archevêque de Kisangani a fait une première déclaration en réponse au mot de félicitation de l'administrateur apostolique, Mgr Daniel Nlandu, en présence de Mgr Pedro Cepeda, chargé d'affaires à la nonciature apostolique: «…Je remercie le Saint Père pour cette nomination ; je pense avec beaucoup d’émotion à mes deux prédécesseurs immédiats, son Eminence le cardinal Malula et son Eminence le cardinal Etsou. Je renouvelle ma disponibilité et ma détermination à travailler pour le bien de l’Eglise de Kinshasa et celle du Congo. Aux autorités publiques, je promets ma collaboration pour construire ensemble notre pays...». Né en 1939, Monsegwo est Evêque depuis 1980, lors de la première visite de Jean Paul II au Congo. La prise de possession de son nouveau poste de service est prévu pour le 2 Février 2008, en la fête de la Présentation de Jésus au Temple.

mardi 4 décembre 2007

BENOIT XVI PUBLIE SA DEUXIEME ENCYCLIQUE "SPES SALVI"

Après la charité, l'espérance...

Benoît XVI a publié ce 30 Novembre sa deuxième encyclique sur l’Espérance intitulée « Spes salvi » . Après le thème de la charité traité dans la première encyclique, le Pape expose une autre des trois vertus cardinales ( Foi, charité et espérance). Par ailleurs le Pontife romain ne manque pas de s’attaquer aux idéologies qui s’érigent en obstacle sur ce chemin, au même moment qu’il montre combien la raison n’a de sens que associée à la foi.

Le Pape parle de l’Espérance en tant que la lampe de la vie des chrétiens, vertu qui les fait marcher vers le point culminant de leur salut. Benoît XVI attaque les idéologies qui prétendent apporter à l’homme le bonheur, la justice, mais qui en réalité l’ont aliéné et l’ont nourri de fausses espérances. L’illuminisme, le marxisme, le relativisme, l’athéisme des temps modernes… , sont, aux yeux du Pape, responsables « de grandes cruautés et violations de la justice ». « L’erreur fondamental de Marx, dit le Pape, était d’oublier l’homme et sa liberté ». La seule économie n’a pas pu résoudre les problèmes de la vie de l’homme.
Benoît n’a pas manqué de revenir à son thème cher du rapport progrès scientifique –raison – liberté et foi. On se rappellera que c’était bien la matrice centrale de son discours de Ratisbonne. Et cette fois encore Benoît XVI ne s’est pas empêché de renchérir : « La raison a besoin de la foi pour arriver à être totalement elle-même. Foi et raison ont besoin l’un de l’autre pour réaliser leur vraie nature et leur mission ».

Le texte est limpide et riche en citation. A part le Nouveau Testament, le Pape cite Saint Augustin, Kant, Bacon, Adorno, Marx, Engels, Dostoïevski... Ces citations pourront être comprises au-delà des cercles croyants. Et à titre d’exemple des martyres pour l’espérance le Pape a cité Bakhita, une esclave soudanaise. Déjà dans la première encyclique, le Pape avait déjà cité Kant. Marx. Madre Teresa de Calcutta et Saint François d’Assise.
Le texte se termine par une invocation à la Vierge Marie, Etoile de l’Espérance.